Captain Cinéma

Un nouveau départ ?

"Je voulais aborder cette histoire de manière objective, ne pas leur dire quoi ressentir, mais leur permettre de vivre les événements de Dunkerque directement." Christopher Nolan

Véritable pilier qui tient bon dans une industrie mutant lentement vers un modèle économique de plus en plus formaté, Christopher Nolan représente aujourd’hui un cinéma à la fois grand public et très atypique. Sa particularité ? Ancrer le plus possible ses sujets dans un univers réaliste, peu importe l’histoire, le budget ou le genre qu’il approche. L’incursion de Nolan dans le monde du blockbuster en 2005 avec BATMAN BEGINS a démontré que le metteur en scène avait de solides partis pris mais également des lacunes liées à ces fameux choix. Quel que soit le concept, Nolan en reviendra toujours à cette ligne directrice : rester le plus terre à terre possible. Le voir à la barre de DUNKERQUE apparaît alors comme une évidence. Qui de mieux que lui pour réaliser un film sur un des événements majeurs de la seconde Guerre Mondiale ? Pour Nolan c’est l’occasion rêvée de mettre en pratique son naturalisme au service d’un récit tout sauf fantaisiste et qui se marie parfaitement avec son style. Avec sa durée réduite de 1h40 (soit 1h de moins que ses derniers films) et ses dialogues minimalistes, DUNKERQUE semble être l’antithèse de films comme INCEPTION ou INTERSTELLAR. La note d’intention de Nolan est très intéressante : lui qui a tellement fondé son cinéma sur l’autel du didactisme étalé sur plus de 2h30, le voilà aux

commandes d’un projet qui semble être aux antipodes de ses travaux. Ce n’est pas seulement un nouveau film de Nolan mais une véritable remise en question de son cinéma et de ses fondements. Cette prise de recul a a priori de quoi rassurer : en promettant 1h40 de tension et d’action sans tunnels de dialogues explicatifs, Nolan crée l’événement. Le metteur en scène de THE DARK KNIGHT serait-il passé à autre chose ? Pas complètement. Car si Nolan a bel et bien envie de se renouveler, il n’en reste pas moins Nolan.

"Dans tous les films qu’on fait, on s’inspire de son expérience. Ce film a probablement été le plus grand de tous mes défis." Christopher Nolan

Nolan a depuis plusieurs années poussé dans leurs derniers retranchements des techniques de filmage jusque-là inconnues du grand public. Son amour pour l’Imax et l’utilisation qu'il en a fait depuis THE DARK KNIGHT ont influencé des réalisateurs tels que Michael Bay, Brad Bird, Joseph Kosinski ou encore Zack Snyder qui ont adopté le fameux format dans leurs œuvres récemment. Jusqu’ici cantonné aux documentaires et aux films dédiés aux salles Imax, le format ultra grand plébiscité par Nolan suscite depuis plusieurs années un intérêt croissant (le nombres de films tournés en Imax reste cependant limité, et c’est plutôt les salles Imax qui font fureur aux USA) et n’a jamais été aussi populaire auprès du grand public. La frilosité des réalisateurs et des producteurs peut se comprendre à la vue de la lourde logistique que le format impose. Très imposantes et bruyantes, les caméras Imax (difficiles à utiliser lors des scènes de dialogues, d’où le changement pour le format 65mm pour les scènes avec Branagh et celles sur le bateau) ont vu toute leur utilisation revue par l’équipe de Nolan, qui a redoublé d’ingéniosité afin de filmer l’impensable. En terme de logistique DUNKERQUE ne paye a priori pas de mine (on parle de cent millions de dollars de budget, très loin des blockbusters actuels) et pourtant elle a été colossale quand on regarde de plus près le travail accompli par l’équipe technique. Tout comme Tarantino, Nolan compte bien remettre sur le devant de la scène des technologies telles que le 70 mm, quand bien même ces dernières furent abandonnées par l’industrie à cause de leur coût ou de leur pénibilité. Sauf que Nolan revendique clairement son affiliation à un cinéma old school porté sur des filmages en dur sans recours aux CGI. Par exemple, dans les arrières plans sur la plage les soldats ne sont pas des rajouts numériques mais des barrières avec des cartons grandeur nature de personnes peintes et tenues par des techniciens, soit une sorte de matte painting complètement inédit dont le rendu est invisible lors du visionnage. Visuellement DUNKERQUE est donc inattaquable quand il s’agit de rendre plausible des vestiges du passé : pas un seul plan d’effets spéciaux à jeter ou de maquette grotesque, le plus petit élément étant réalisé grandeur nature et avec un vrai soucis du détail.

Le pardoxe Nolan

"Quand les événements sont aussi chargés d’émotion que pour Dunkerque, pas besoin de la théâtralité caractéristique de Hollywood." Christopher Nolan

Si DUNKERQUE tranche à première vue radicalement avec ses anciens films, il contient aussi la patte de son réalisateur et son penchant pour une narration particulière. Dans MEMENTO le spectateur découvrait les pièces d’un puzzle narratif en même temps que le personnage principal. Dans INCEPTION et INTERSTELLAR c’était le temps et la façon dont il était géré qui faisait la différence. Nolan reste fidèle à cette dilatation du temps avec DUNKERQUE, étant donné que cette fois-ci les trois points de vue représentent des durées drastiquement différentes : une heure, un jour et une semaine. Ce choix, plus qu'une manière de complexifier une intrigue simple pour rien, apparaît logique pour garder une certaine cohérence au niveau de la temporalité (on voit mal les avions rester en vol pendant une semaine) et de la fidélité des faits. On est donc loin d’un artifice scénaristique injustifié, surtout que ce parti pris de mélanger les trois timelines permet à un moment d’apporter un nouveau regard sur le personnage de Cillian Murphy, supérieur autoritaire qui la scène d’après devient un lâche paranoïaque. C’est d’ailleurs un des aspects que Nolan tend à développer à travers DUNKERQUE : la lâcheté face à la survie. Le film ne traite pas une bataille à proprement parler, et ne se termine pas par une reddition ou une défaite. Les soldats de DUNKERQUE ne cherchent qu’une chose : la fuite, et c’est dès son introduction que Nolan va montrer la longue évasion d’un des personnages principaux. À aucun moment les Allemands ne seront montrés plein cadre. Ce qui importe ce sont les longs travellings montrant Tommy fuir la fusillade et tentant désespérément de trouver une échappatoire. Toute sa partie ne sera que ça : une fuite constante truffée d’obstacles en tout genre.

Constamment dans l’urgence, les personnages de DUNKERQUE effectuent une véritable course contre la montre. Pas surprenant de voir Nolan faire de cette histoire un véritable thriller dans lequel tout le monde doit se dépêcher : Tommy doit constamment trouver un moyen de locomotion pour partir et loupe son bateau au début, Tom Hardy doit prendre en compte le carburant et prendre des décisions en quelques secondes, et le bateau de Rylance doit se rendre à Dunkerque le plus vite possible. Trois points de vue qui partagent le même objectif pour un résultat qui se heurte aux limites du cinéma de Nolan.

"C’est l’histoire de la plus grande course contre la montre. Pour moi faire de ce film un thriller, un film à suspense hitchcockien, était le meilleur des angles." Christopher Nolan

Après l’introduction dans les airs de THE DARK KNIGHT RISES et les passages dans l’espace d’INTERSTELLAR, Nolan récidive et pousse le concept des séquences aériennes encore plus loin en réutilisant le même procédé de mise en scène que dans son film précédent. On pourrait croire que ce parti pris limiterait grandement les possibilités de valeurs de plans. À y regarder de plus près, les séquences aériennes de DUNKERQUE contiennent une variété de plans qui force le respect, surtout quand on sait que tout à été fait en dur (les plans qui n’étaient pas tournés dans le ciel étaient réalisés au bord d’une falaise, sans fond vert, et avec un bout d’avion qui pouvait pivoter). Ce naturalisme semble parfaitement approprié à ces scènes vues des centaines de fois au cinéma par le passé. Et pourtant, passé la surprise et l’émerveillement de ces passages aériens on a le sentiment qu’il manque quelque chose.

"De nos jours, avec les caméras du type GoPro, les gens ont l’habitude de voir des angles subjectifs et intéressants lors d’événements extrêmes. En tant que réalisateur, j’essaye de mettre la barre haut en portant à l’écran ces avions de 1940 afin de toucher les spectateurs […] Il y a un certain nombre de techniques de production auxquels les gens sont habitués en matière de combats aériens, et on voulait s’en détacher." Christopher Nolan

"On en revient à cette idée de tout ancrer dans la réalité. Ces scènes ont été créées autour de ce principe. Il fallait qu’elles soient réelles." Hoyte Van Hoytema

Mais alors d’où vient le problème ? Il est à la fois compliqué et terriblement évident. En premier lieu on constate que les scènes aériennes se déroulent dans un unique décor : entre ciel et mer, sans le moindre bout de terre ou obstacle. Difficile alors d’avoir ne serait-ce qu’un peu d’interaction avec l’environnement quand celui-ci est vide. Au mieux aura-t-on une éclaboussure liée à une explosion dans l’eau à la fin. Cependant, de telles scènes ont déjà été réalisées par le passé et le problème ne se posait pas à l’époque. Prenons par exemple PEARL HARBOR de notre ami Michael Bay et une scène de dogfight similaire en terme de décor, puis comparons avec Nolan :

On le voit clairement : les deux réalisateurs ont des styles très opposés et ne font pas appel aux mêmes techniques de mise en scène. Ce qui fait clairement la différence ici est le choix de Bay de faire quelque chose de très dynamique, avec des entrées et sorties de cadre, un montage nerveux, et une caméra qui tournoie sur elle même pour suivre la chorégraphie presque over the top du combat. Pourtant, Bay oblige, presque tout est également fait en dur, et les rajouts numériques sont majoritairement des explosions ou les fameuses balles traçantes qui viennent ajouter du dynamisme aux échanges de tirs. Dans le Nolan, on reste constamment accroché à l’avion de Tom Hardy ou de son collègue, et il n’y a pratiquement aucun plan d’ensemble des avions livrant bataille. Sauf qu’à vouloir absolument rester fidèle aux sensations d’un vrai combat aérien en Spitfire et en réduisant son point de vue au minimum pour renforcer le sentiment de proximité avec les personnages, Nolan nous montre ce qui est en fait la triste vérité : les combats en Spitfire c’est à la base très chiant, ni plus ni moins. Rester dans un cockpit pendant une heure est chiant. Regarder le même viseur (et donc le même plan) est chiant, et on a vite l’impression que les mêmes plans reviennent indéfiniment et de façon répétitive malgré quelques variantes : plan subjectif/gros plan sur Hardy/caméra embarquée sur un côté de l’avion. Ce n’est pas un hasard si à la fin les nombreux plans extérieurs de l’avion avec un nouveau décor à l’arrière-plan font l’effet d’une bouffée d’air frais en plus d’être sidérants de beauté. Nolan réussit à faire ce que beaucoup de réalisateurs peinent à faire (insérer un vrai point de vue dans sa mise en scène), mais même des metteurs en scène comme Spielberg savent prendre du recul sur ce fameux point de vue pour insérer des plans d’ensembles. Tout est une question de dosage et de pertinence.

"Notre point de départ pour filmer les scènes aériennes, les combats en particuliers, a été de visionner ce qui avait déjà été fait. Dans les vieux films où les scènes aériennes étaient faites à la caméra, on constate que ce qui est souvent délaissé, ce sont les intérieurs de cockpit. On en a analysé les raisons et on en est venu à la conclusion, que c’était à cause du contrôle exercé sur l’éclairage et l’esthétique des gros plans, sans compter le tableau de bord, l’acteur et le reste. Pour nos scènes en cockpit, on voulait quelque chose qui soit aussi réaliste que possible en avion." Christopher Nolan

La fameuse orientation de Nolan apparaît donc comme une idée à double tranchant. En sacrifiant tout sur l’autel du réalisme à tout prix, Nolan se prend les pieds dans le tapis et refuse de faire un pas en avant. Caractéristique de son cinéma, ce manque de folie dans l’écriture de l’action et dans sa mise en scène se retrouve ici coincé dans un véritable paradoxe, surtout que l’impression de voir la même scène se fait sentir au bout du deuxième dogfight. Lui qui n’est jamais à l’aise dans la pyrotechnie, le voilà prenant les commandes d’un film d’action d’1h40 sans jamais arriver à se démarquer suffisamment de son style. C’est d’autant plus dommage que dès que Nolan se recentre sur l’humain et sur de l’action moins aérienne et répétitive il arrive à faire des miracles

Le génie caché

C’est la partie avec Tommy qui contient les meilleurs moments de DUNKERQUE et qui démontre à quel point Nolan peut être un brillant formaliste quand il en a l’envie. Ces fameux passages pendant lesquels le spectateur suit le parcours du soldat sont l’occasion de rester le plus proche possible du personnage, et donc par extension de voir tous les événements de son point de vue à deux/trois exceptions près, un peu à la manière de LA GUERRE DES MONDE DE SPIELBERG ou des FILS DE L’HOMME de Cuaron. Cette mise en scène à hauteur d’homme (sans caméra qui vole dans tous les sens) est symptomatique de Nolan, mais elle prend ici une toute autre ampleur quand ce dernier réussi à rendre certaines scènes terriblement accrocheuses par leur exécution. La première attaque des avions sur la plage est un bel exemple des trouvailles de Nolan et de l’efficacité du procédé : alors que les soldats sont pris au piège et que les avions ennemis les bombardent, Tommy s’allonge et prie pour que ces secondes ne soient pas les dernières de sa vie.

Au premier plan on voit Tommy apeuré et tentant tant bien que mal de ne pas regarder ce qui se passe autour de lui. C’est la possible interaction de l’arrière-plan sur le premier plan qui est vecteur de peur (et donc de suspense) pour le personnage et le spectateur. En un plan Nolan joue sur le cadre, le son, la profondeur de champ et sur un des éléments clés de DUNKERQUE : l’attente (et par extension son thème fétiche : le temps) et la peur qu’elle engendre. Une idée simple mais qui ici est réalisée de main de maître et qui prouve qu’avec un point de vue et des idées de mise en scène fortes Nolan est capable d’impliquer le spectateur très facilement tout en faisant preuve d’un vrai sens du spectaculaire jamais gratuit. Comme le dit très bien James Mangold :

"Pour ceux que l’écriture ou la réalisation intéressent, une chose très importante à laquelle les gens comme moi doivent penser, mais dont on parle peu, même dans les écoles de cinéma, c’est le point de vue. Quand on lit un roman, on sait tous qu’il y a un point de vue. « Qui est le narrateur ? Est-il omniscient ? L’un des personnages décrit-il un souvenir ou l’action se déroule-t-elle dans le présent ? ». Mais dans les films, il y a aussi un point de vue. […]Ce que j’essaie d’expliquer, c’est que je reproche souvent aux films de ne pas être précis ou de tomber parfois à côté, parce qu‘ils ne s’attachent à aucun personnage, et ça pose problème pour l’histoire, qu’elle soit intéressante ou non, car on ne sait pas à qui elle appartient. Et le film est moins intéressant visuellement parlant, parce que quand on suit le point de vue d’un personnage, ça aide à trouver comment filmer, comment montrer le monde, ça nous donne des limites et paramètres à travailler de l’intérieur.. […] Quand on ne fait pas ça, le placement de la caméra et la mise en scène n’ont pas d’originalité. On filme les gens depuis de jolis points de vue, mais on n’a pas la perception émotionnelle de la scène." James Mangold (commentaire audio de Logan)

De plus, Nolan parvient à mettre en image de magnifiques moments de cinéma, comme ce passage sur la plage pendant lequel les soldats prennent quelques minutes pour se reposer et contemplent le désespoir de leurs camarades. En l’espace de quelques minutes Nolan créé un ensemble de plans tous plus incroyables les uns que les autres, véritables tableaux de maître sublimés par le grand angle et la photographie de Hoyte Van Hoytema. Des passages sans aucune parole prononcée, très atmosphériques, qui nous montrent le grand film que DUNKERQUE parvient à être par intermittence.

"J’ai étudié la période du cinéma muet, comment Cecil B. DeMille, Griffith, utilisent leurs figurants et le mouvement de l’humanité pour raconter une histoire. Dans DUNQUERQUE on parle de mouvements de propagation par la foule. La foule nous raconte une histoire que l’individu ne pourrait pas nous raconter." Christopher Nolan

Il est ainsi dommage de voir que la partie sur le bateau, si elle ne représente pas une durée très importante du métrage, n’en reste pas moins assez faible. Privé encore une fois de péripéties un tant soit peu palpitantes, Nolan relance sa machine de façon assez grotesque et facile avec la mort un peu ridicule d’un personnage jusque là insignifiant et qui n’a concrètement rien fait. Le peu de background qui lui sera donné lors de ses dernières paroles (« c’est la meilleure chose que j’ai jamais faite ») ne changera pas la donne : difficile d’en avoir quelque chose à faire (il meurt avant d’avoir sauvé quelqu’un), surtout que par la suite le personnage de Cillian Murphy restera assis sans rien faire jusqu’à la fin. C’est dans les conséquences de cette mort que Nolan sera plus à l’aise, en refusant tout misérabilisme et en montrant comment le reste du groupe ravalera sa colère pour se concentrer sur le plus important.

"Tout comme la gamme Shepard va crescendo, je voulais avoir une série de scènes de plus en plus intenses qui interagissent. Quand une histoire est à son apogée, l’autre ne fait que commencer. Ainsi, on essaye de faire en sorte que le public soit en éveil le plus longtemps possible." Christopher Nolan

Il serait facile et vain de s’arrêter sur l’absence de l’armée française ou une quelconque mauvaise image de cette dernière. Oui, les Français sont montrés comme pas forcément très aimables, mais les Anglais subissent le même traitement vis à vis de leur camarades et sont même montrés comme sournois et égoïstes, comme le démontre la première discussion entre les officiers sur la jetée (« Officiellement Churchill leur a dit « bras dessous ». Nous partons main dans la main » « Et officieusement ? » « On doit récupérer notre armée »). Car au-delà de ces débats, l’importance du son et de la musique (le fameux tic-tac qui s’arrête quand Tommy s’endort dans le train à la fin), du montage, de l’incroyable photographie de Hoyte Van Hoytema et la radicalité des partis pris de Nolan font de DUNKERQUE un film singulier qui se démarque aisément de la concurrence. Néanmoins, ce sont paradoxalement ces mêmes choix scénaristique et de mise en scène qui nuisent au film et qui démontrent les limites du cinéma de Nolan. Pris au piège entre la clarté d’expression et l’exactitude historique, le metteur en scène du PRESTIGE n’a pas su complètement se réinventer. Pour le meilleur comme pour le pire Nolan est plus que jamais ce qu’il est, et si DUNKERQUE n’est pas le chef d’œuvre qu’il aurait pu/dû être, il n’en reste pas moins une parenthèse passionnante dans la carrière d’un réalisateur qui l’est tout autant, que cela soit par ses qualités ou ses défauts.